Le premier quadrimestre en accéléré :

C'est parti pour un résumé de ces 4 derniers mois

J'avais prévu, de base, de vous faire le récit de mes 4 premiers mois en paces en plusieurs parties, mais je pense que ça ne ferait qu'encombrer ce blog pour peu de choses (en effet, les jours se suivent et se ressemblent).

Pour commencer, je vais vous parler de Septembre. 

Septembre en paces c'est le mois de la joie. Je m'explique. En Septembre, quand vous êtes bizuth (ou primant), vous vous sentez puissant : vous avez eu votre Bac (S dans la plupart des cas), vous êtes enfin à la fac et pas n'importe quelle fac, la fac de médecine ! En Septembre, vous avez l'impression que rien ne peut vous arrêter, vous pensez que vous allez réussir, vous aimez tous les cours (oui oui, même la biophysique) et travailler ces cours est un réel plaisir. Vous découvrez les joies de la BU, de la salle de travail, du Tutorat et, pour les plus téméraires d'entre vous (ce qui n'est pas mon cas), vous allez même en ED (=Enseignement Dirigé). Tout est beau, tout est facile, tout est intéressant en Septembre.

Mais, évidemment, cela ne dure pas. On arrive vite (très très vite même) en Octobre.

Octobre est bien différent de Septembre. En Octobre, vous avez compris que vous ne saurez jamais faire les QCM de biophysique, vous avez acheté des cours à une Med-4 (pour mon cas), des bouquins à la FNAC ou au Furet (dont évidemment le Dictionnaire médical et un Atlas d'anatomie type Netter ou Gray's puisque vous êtes incapables, même en binôme, de prendre les cours d'anatomie en entier), des polys de cours à la corpo... Vous avez compris que certains professeurs sont bien plus sadiques qu'on ne le pensait, que les cours ne sont pas si simples, que vous avez déjà un retard monstrueux dans votre planning de révision pourtant parfaitement édifié... Bref, en Octobre, le stresse commence à se présenter, et soit vous vous êtes consolés avec la bouffe et avez pris 3 kilos depuis Septembre, soit, comme moi, vous en avez perdu 4. De plus, en Octobre, vous vous rendez compte (si c'est votre cas) que la vie sans les parents c'est cool mais bordel qu'est-ce que c'est galère ! Si vous avez la chance (comme moi) de pouvoir rentrer le week-end faire vos lessives, c'est déjà un énorme poids en moins ! Mais restent la bouffe, le ménage, les différents avec la SNCF, Numéricable, le CROUS... Vous voyez que vous pensiez pouvoir garder une vie normale alors que vous n'avez pas vu vos amis depuis la remise des diplômes, vous ne sortez pas (ce qui est particulièrement frustrant lorsqu'on habite une ville telle que Lille), vous n'allez plus en ED (si vous y étiez allé) faute de temps...

En gros, en Octobre, la réalité vous rattrape et vous sort de vos rêves et utopies de Septembre. Mais ce n'est rien comparé à Novembre mes amis !

Novembre, Novembre, Novembre... Comment décrire Novembre sans utiliser les mots "désastre", "dépression", "découragement", "maladie"...

Oui, dit comme ça, ça fait peur n'est-ce pas ?

Alors Novembre. Ce mois là doit être le plus difficile de l'année en paces (bon ok, je n'ai pas vu le deuxième quadrimestre, mais j'espère sincèrement ne pas avoir à revivre un mois comme celui de Novembre). Cela s'explique simplement par le début de la baisse des températures (oui, on est toujours à Lille, je vous laisse imaginer un peu) qui s'accompagne du début des petites maladies particuièrement désagréables de type RHUME ! Hé oui, le fait d'être étudiant en "médecine" ne vous empêche pas de tomber malade. A ça s'ajoutent la fatigue tant physique que morale, le manque de sommeil, le retard dans le travail, l'approche des partiels et surtout, SURTOUT, vous vous rendez compte que les vacances de la Toussaint vous auraient quand même fait du bien. En effet, en paces pas de vacances de la Toussaint. Pour ma part, ça ne me dérangeait pas, je ne ressentais pas le besoin de vacances jusqu'à ce que Novembre arrive. J'ai tout de même la chance (si on peut appeler ça une chance) d'avoir mon annversaire début Novembre ce qui m'a permi de voir mes amis et ma famille (un petit break d'une journée qui mine de rien fait énormément de bien). Ah oui ! Pour finir, en Novembre, comme tout paces qui se respecte, vous achetez soit du magnésium (ça c'est moi), soit un complément alimentaire. Hé oui, vous ne tenez plus, seule la chimie peut vous sauver. Je l'admet, c'est assez triste, mais c'est comme ça.

Heureusement, Novembre passe aussi vite que les autres mois.

Décembre.

Alors Décembre est encore bien différent du reste. Le truc c'est qu'en Décembre, dans certaines fac comme celle de Lille, vous avez vos premiers partiels, votre premier concours, votre premier classement. Et je vous assure que même si vous n'êtes pas de nature stressée, vous paniquez à mort ! En fait, votre retard dans le travail n'a fait qu'augmenter, et il devient maintenant évident que vous n'aurez jamais le temps de tout apprendre pour les partiels. En Décembre vous vous dites quand même que vous allez vous remotiver suite à Novembre (je pense important de noter que durant le mois de Novembre, un nombre incroyable de personnes baissent les bras, votre force sera de résister !), et ça marche, mais il est trop tard. Ainsi vous devenez hyper productif jusqu'à J-4 avant le concours. Tout le monde vous dit que ça va aller et vous savez que ça n'ira pas. Perso, à J-3 j'ai fait une énorme saturation, je ne pouvais plus rien enregistrer, plus rien copier, plus rien lire. J'étais au bord de la déprime ! Ma force a été ma meilleure amie qui vit avec moi et est aussi en paces : un soutien indispensable ! Notre truc pour remédier à notre manque de productivité a été ... :roulement de tambours: une soirée karaoké chez nous ! Oui, on a eu pitié pour les voisins mais ça nous faisait du bien donc tant pis. 

Si je peux vous donner un conseil (si vous voulez vous lancer dans l'aventure paces ou que vous êtes déjà dedans), c'est qu'il faut absolument lâcher prise au bout d'un moment même si ce n'est qu'un week-end ou qu'une soirée. N'allez pas vous griller les neurones en forçant alors que vous êtes à bout.

Mon récit de Décembre se termine avec les partiels. Bon les partiels, y'a pas grand chose à dire. Vous avez l'impression de n'avoir rien retenu, que vous avez tout fait au hasard, que tout ce que vous avez révisé n'a servi à rien, et vous vous reposez sur le fait qu'il y a certainement une proportion exceptionnelle de personnes dans une situation bien pire que la votre. C'est triste et complétement égoïste, mais c'est comme ça qu'on garde le moral. C'est un moment très stressant mais qui passe vraiment très vite. Et après vous redécouvrez quelque chose de génial que vous aviez oublié depuis Août : les VACANCES !

Ainsi s'achève mon quadrimestre. J'aurai pu vous donner plus de détails mais ce n'est peut-être pas utile (et ça aurait été grave long). Je rappelle quand même qu'il s'agit de mon expérience personnelle, je ne veux pas généraliser, d'autres personnes vivent la paces certainement bien mieux ou d'autres encore moins bien. Il ne s'agit pas non plus de démoraliser celles et ceux qui voudraient se lancer. Les études de santé c'est vraiment quelque chose de passionnant, mais il ne faut pas s'attendre à du niveau Brevet, vous allez galérer mais ça en vaut la peine.

Croyez-moi, malgré tout ce que je vous raconte là, si je devais revenir en arrière, je referais exactement la même chose (peut-être avec un peu moins de retard de travail).

J'espère que la lecture n'était pas trop longue et trop ennuyeuse, si vous êtes arrivés jusque là. Je vous ferai un petit compte rendu des vacances en essayant de trouver quelques trucs intéressants. Les résultats de mes partiels étant le 9 Janvier, j'espère que j'aurai la chance de vous raconter mon deuxième quadrimestre (oui, les 15 derniers pourcents sont éliminés, puisse le sort m'être favorable).

XOXO